En passant la frontière du Costa Rica (encore un 2h30), on voulait tout de suite trouver un camping pour prendre nos douches, faire du lavage, utiliser un peu Internet, etc. Le camping qu’on a trouvé, Canas Castilla, était très cool. On a rencontrés des amis et on a fait une randonnée avec eux. Ensuite Mat, Flora, Mathieu et moi, on a grimpé dans un arbre et fabriqué une balançoire avec une corde. On a aussi fait un tour tous les quatre dans une petite barque sur la rivière (pleine de crocodiles). À ce camping, on a vu plein d’animaux (en fait, quasiment tous les animaux du Costa Rica). Il y avait des paresseux, des crocodiles, des singes (singes araignées, singes écureuils, singes capucins, singes hurleurs), des perroquets et des chauves-souris. La flore était tout aussi impressionnante : des buissons d’hibiscus, des fleurs exotiques, etc.



Après le camping, on est allés à Rio Celeste (rivière azur). On y est arrivés de nuit. On a demandé à un homme si on pouvait dormir sur son terrain. Il a dit oui, mais on a dû payer. Le lendemain, on s’est levés très tôt. On a mis nos bottes de pluie parce que, apparemment, le chemin était très boueux. En effet, c’était très glissant et plein de bouette. Mais finalement, ça en valait la peine car, au bout, il y avait de belles rivières d’eau azur cachés dans la jungle.



Comme à Yellowstone, ça sentait le souffre. Par contre, ici, la couleur bleue ne venait pas des micro-organismes qui colorent l’eau : elle venait plutôt des particules minérales en suspension dans l’eau et qui, comme un arc-en-ciel, modifient la lumière blanche comme un arc-en-ciel (seulement dans le spectre des couleurs bleues). On voit d’ailleurs bien la ligne de démarcation où ces particules deviennent très présentes dans l’eau, à la rencontre de deux cours d’eau. Il y avait aussi quelques petits ponts très sympathiques et, au bout, une énorme chute d’eau. C’était magnifique!



Après, on s’est dirigés vers un incontournable du Costa Rica : le volcan Arenal. Ce volcan est très connu pour sa forme conique. On en a beaucoup parlé en 2010, lors de son éruption. Malheureusement, on ne pouvait pas monter pour aller voir son cratère, mais on a quand même décidé de dormir au pied du volcan pour la nuit, en espérant voir quelques étincelles ou petites projections de lave. C’était un endroit très touristique, car plein de gens viennent pour les sources d’eau thermales autour du volcan, mais on s’est trouvé un coin tranquille dans la nature – enfin !


En marchant vers une rivière, on a vu des fourmis qui transportaient plusieurs petits bouts de feuilles sur leur dos. On a appris plus tard qu’elles se nommaient fourmis coupe-feuilles et qu’elles découpaient des morceaux de feuilles, les amenaient dans leur fourmilière et les laissaient moisir. Elles mangent seulement les petits champignons blancs de ces moisissures. C’est en même temps bizarre et dégueulasse.



Nina s’est baignée dans la rivière pour se rafraichir de la chaleur étouffante. On était quand même un peu mieux parce qu’on était en hauteur, mais quand même. Par contre, la nuit a été très fraiche, et c’était tant mieux. Au matin, on a découvert qu’on avait plusieurs piqûres, et que Matteo avait une tique sur le ventre. Papa a réussi à l’enlever, y compris la tête (qui est coincée sous la peau, pour que l’insecte absorbe le sang). On espère qu’il n’aura pas la maladie de Lyme.


Ensuite, comme on avait trop chaud, on s’est dirigés vers une plage, la plage Manzanillo. Dès qu’on est arrivés et qu’on s’est garés pour la nuit, on est tout de suite allés se baigner dans la mer des Caraïbes. On est restés quelques jours pour se baigner et ensuite, on s’est dirigés vers Cahuita, un parc national le long d’une plage, où il y a une randonnée à faire. C’était vraiment beau. La faune et la flore étaient très présentes. On a vu plein d’animaux, d’insectes, d’animaux marins et des fleurs bizarres.



Le lendemain, on a beaucoup monté en Vagabus pour se rendre au plus haut volcan du Costa Rica : le volcan Irazu (3432m). La particularité de ce volcan est que, dans le cratère, il y a un mini lac de couleur turquoise. Mais moi, ce n’est pas ça qui m’a le plus marqué. C’est que le volcan était complètement au-dessus des nuages. Devant nous, les nuages s’étendaient à perte de vue, comme un énorme champ de nuages. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir ça. J’ai trouvé ça magnifique! Et en plus, il faisait frais et ça, ça ne nous déplaisait pas!



La capitale du Costa Rica était notre prochaine étape. Premièrement, on s’est trouvé un coin où dormir. On a visité San José dès le lendemain. Je n’ai vraiment pas trouvé ça fameux. Ça ne m’enchantait pas comme San Francisco ou comme d’autres villes. C’était trop modernisé et trop américanisé. C’est un très beau pays, mais trop consacré au tourisme. On ne sent pas une culture costaricaine particulière. En fait, c’est le pays que j’ai préféré pour la faune et la flore, mais pas pour le reste (pour la gentillesse des gens, j’ai préféré le Nicaragua, et pour les paysages de montagne, le Guatemala).


On a donc décidé de visiter juste le Teatro Nacional  et le Museo del Oro. Malheureusement, puisque c’était Pâques, les deux étaient fermés. Ils ouvraient seulement le lundi et on était un samedi. On a marché un bout de temps pour rentrer à l’autobus, en passant par un quartier de plus en plus louche. Bizarrement, on s’est sentis vraiment moins en sécurité que partout ailleurs en Amérique centrale. C’est sûrement parce que les gens n’étaient pas que pauvres, ils semblaient aussi très moroses et individualistes. Il y avait une ambiance de misère et de « chacun pour soi », alors qu’ailleurs, dans d’autres pays, c’était juste de la pauvreté mais avec un air de collectivité qui paraissait rendre les gens heureux.  



On est donc revenus lundi. Le théâtre était trop cher pour ce qu’il y avait à voir, donc on a seulement visité le musée de l’or. Par contre, celui-ci était très intéressant. Il avait plusieurs petites sculptures en or et des pots bizarrement sculptés. En partant de San José le lendemain, on a découvert que certains de nos pneus étaient trop usés et craquelés. On en a donc changé plusieurs, pour une grosse somme d’argent et on a enfin pu se diriger vers Monteverde.


Pour aller à Monteverde, on avait deux routes possibles : une qui semblait la principale et une plus secondaire. On a opté pour la secondaire, puisqu’il fallait faire un gros détour pour la principale. Au début, ça allait bien mais, après, c’est devenu de la terre et de la gravelle et ça abîmait tous nos beaux pneus neufs. Ça continuait comme ça pendant 18 km. Donc on a tout redescendu, et on a pris la principale se disant que ça allait sûrement être mieux.


Au début, comme l’autre, c’était mieux (quoique la secondaire était plus large et moins pentue), mais c’est aussi devenu de la gravelle. On a donc pris la route principale en essayant de ne pas exploser de colère. Notre but était de rejoindre Sky Adventure. On y est enfin arrivés, mais après pas mal de sueurs froides. On a pu dormir sur leur stationnement (une chance) et, le lendemain, Nina et maman sont allées au Mariposario Garden pendant que papa, Mat et moi sommes allés faire de la tyrolienne. C’était tellement impressionnant! Et en plus c’était trop cool!



Maman et Nina sont revenues et elles nous ont dit que Nina avait pris une tarentule dans ses mains et aussi plein d’autres bibittes, comme un insecte qui se camoufle en feuilles et se cache dans un arbuste. Mais il a toujours au moins une tache brune sur ses ailes vertes (parfois, elles sont entièrement brunes) pour que les herbivores (comme les paresseux) les croient malsaines et n’essaient pas de les manger. Elles ont aussi vu beaucoup de papillons, évidemment, dont certains experts en camouflage, dont les ailes imitent des yeux de chouette ou des visages de serpent.



Papa est allé faire une promenade et il est monté dans un ficus dont les branches faisaient comme une échelle. Le lendemain, maman et Nina sont allées faire la randonnée Skywalk avec des ponts suspendus pour observer les oiseaux et la canopée car elles, elles n’avaient pas fait de tyrolienne.



Ensuite, on est allés à la plage de Tamarindo. On a passé la journée à se baigner dans le Pacifique. Les vagues étaient assez grosses. Papa et Mat ont loué une planche de surf et ils en ont fait. C’était un peu plus dur qu’ils le pensaient, mais ils ont réussi à prendre quelques vagues. Même si on s’est bien protégés, le soleil était tellement fort qu’on a fini la journée avec un gros coup de soleil pour tout le monde.


Lou


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