Dès que mes parents m’ont dit que Buffalo Jump était un site du patrimoine de l’UNESCO, j’ai trouvé ça très bizarre qu’un endroit où une grande quantité de bisons tombaient d’une falaise, puisse se faire nommer site de l’UNESCO.



Mais les premières impressions sont souvent trompeuses. Pour celle-là, c’était le cas. Même si quand nous sommes arrivés au site, le parking était assez petit et que je ne voyais presque rien qui pourrait attirer qui que ce soit, il y avait beaucoup de visiteurs. On a décidé d’abord de faire la petite randonné qui longeait la « falaise » (elle était haute de 3 mètres!) et après de se renseigner sur le sujet. À cause du soleil écrasant, c’était difficile de se concentrer pour comprendre ce qui était écrit sur les panneaux informateurs, (surtout que c’était en anglais) mais j’en comprenais assez pour pouvoir écrire ce texte. Après cette pénible marche, on est entrés dans le centre d’information où un monsieur nous a dit que l’accès à la marche pour aller au belvédère fermait bientôt. Mais auparavant, on est d’abord montés pour écouter un petit documentaire sur Buffalo Jump car le monsieur nous avait dit que c’était mieux de se renseigner avant de regarder où la chute de bisons se faisait. Le centre d’information ressemblait à un bunker car on aurait dit qu’il était creusé dans la falaise et on pouvait monter jusqu’en haut par un interminable escalier qui ressemblait un peu à un colimaçon.



Un peu d’histoire :


Il y a des milliers d’années, les Amérindiens nomades qui vivaient proche de ce qui est maintenant Buffalo Jump se nourrissaient principalement de bisons. Mais l’inconvénient était qu’il y avait plus d’une centaine de bouches à nourrir par tribus et ils n’avaient pas d’armes à feu. Alors ils utilisaient une méthode beaucoup plus sophistiquée et un peu plus dangereuse que les armes à feu. Pour duper les mammifères, les plus forts et plus courageux des Amérindiens se mettaient des fourrures de petits bisons, allaient proche des troupeaux et imitaient les cris de détresse des petits, tout en se dirigeant vers la falaise. Quand le troupeau était assez proche, d’autres Amérindiens déguisés en loup se mettaient à crier et à courir en arrière des bisons pour que ceux-ci se dirigent vers un entonnoir formé par une centaine d’Amérindiens qui agitaient des peaux de bisons. Il y avait aussi le plus rapide des hommes-bisons qui courait vers la falaise pour les diriger vers la mort car ceux-ci voulaient protéger « leur petit ». Après, la force d’attraction l’emportait sur les bisons et ils s’écrasaient sur le sol en bas de la falaise. Quand toutes les bêtes (à peu près 200) s’étaient écrasées, les nomades prenaient ce qu’ils voulaient des carcasses et laissaient le reste. Alors j’ai compris pourquoi maintenant la falaise nous paraissait si petite, c’est que, au départ, elle était haute de 10 mètres, mais elle a été réduite de hauteur à cause des tonnes de carcasses de bisons qui se sont accumulées au fil des années.           


Matteo