Carlsbad Cavern


Le premier parc national qu’on a visité à notre retour aux États-Unis a été Carlsbad Cavern, un site situé au Nouveau-Mexique en plein désert. Ce qui était vraiment impressionnant, c’était que la température dans les cavernes était une quinzaine de degrés Celsius en dessous de la température extérieure (d’environ 30oC). C’est très drôle car, malgré la chaleur accablante, tu sors de ta voiture en pantalon et en veste, en prévision de la descente sous terre.



Pour entrer dans les cavernes, il y a deux entrées. La première est un ascenseur qui descend jusqu’en bas (pour les paresseux, car ça reste une descente…) et la seconde, l’entrée naturelle par un sentier, où on voyait des milliers d’hirondelles venir se réfugier sous la voute immense du début de la grotte. Quelques minutes après le début de notre descente, on a senti la température chuter en même temps qu’on a aperçu nos premières stalactites et stalagmites. Le spectacle était époustouflant, parce que certaines pierres lisses prenaient des formes connues, d’animaux par exemple. On était tous émerveillés par cet univers, complètement différent de ce qu’on voit d’habitude (en plus, pour ma part, c’était la première fois que je visitais des cavernes).



Malheureusement, je crois qu’on a visité ce National Park un peu trop tard dans la journée car, quand on est arrivé en bas de la descente, les Park Ranger fermaient déjà le chemin pour remonter, si on avait voulu le faire à pied et non par l’ascenseur. On a pu visiter une partie de la longue boucle qui nous faisait voir d’autres formes étranges, mais on a dû, à un moment, bifurquer vers l’ascenseur au lieu de terminer la boucle. Ça nous a fait manquer une bonne partie de la randonnée et, surtout, un superbe point de vue sur la plus grosse caverne de la visite. On a été déçus de manquer ça, mais on en avait vu pas mal pour être satisfait. La remontée en ascenseur nous a pris seulement une minute, comparé à l’heure et demie qu’on a mis pour descendre à pied (et s’extasier).


Matteo




White Sands


White Sands est un National Park : c’est en fait un désert de sable blanc sur lequel on tombe tout à coup au cœur du Nouveau-Mexique. Il y a des milliers d’années, l’endroit était couvert d’eau. En se retirant, l’eau a laissé de nombreuses formations de gypse en forme de cristaux. Avec le temps, le vent qui souffle très fort ici a désintégré ces cristaux en particules de plus en plus fines jusqu’à ce que ça devienne du sable. 



Le parc offre surtout une route panoramique, parce que sinon, c’est assez inhospitalier comme endroit. On a quand même fait une randonnée. C’était impressionnant : c’était tout blanc. On marchait sur des dunes de sable où on essayait de se diriger du mieux qu’on pouvait parce qu’il n’y avait pas vraiment de trail. Parfois, le vent soulevait le sable blanc et ça faisait très mal parce que ça nous fouettait les jambes. On se cachait derrière des petits arbustes. Oui, il y a quand même des petits arbres qui arrivent à pousser là.


Les animaux qu’on a vus (comme des lézards) étaient aussi blancs que le sable, que la route blanche et que le ciel blanc. Au fil du temps, ils se sont adaptés à leur environnement. Leur peau a pâli pour que leurs prédateurs ne les voient pas.



Après, on a fait la route panoramique à travers les dunes en roulant sur le sable. On aurait dit de la neige!



Lou Andrea


Taos pueblo


Petit arrêt à Taos Pueblo, un village d’Amérindiens dont les quelques maisons sont construites en adobe. Il est habité depuis 800 ans, ce qui en fait un site unique et exceptionnellement bien conservé. Bon, dans les faits, une vingtaine de personnes max habitent le village à l’année; les autres villageois habitent des maisons modernes dans les alentours, avec eau courante et électricité, et ne viennent séjourner dans leur maison de Pueblo que lors des fêtes et festivals.



Les maisons ont aujourd’hui des portes, mais à l’origine on n’y entrait que par le toit, d’où la présence de nombreuses échelles. On a fait le tour du village et on a pu entrer dans la nouvelle église, décorée d’icônes religieuses chrétiennes autant qu’amérindiennes.


Chaco Canyon


On a roulé plusieurs heures avant d’arriver au parc national de Chaco Canyon. C’était un autre parc en plein désert où les Anasazis, les ancêtres des Navajos de maintenant, vivaient dans des complexes d’habitations. Certains y vivaient à l’année, d’autres venaient à certaines occasions pour faire du commerce et participer à des fêtes. De très nombreuses routes sillonnaient le canyon.


L’endroit le plus fantastique de ce parc était les ruines de Pueblo Bonito, une construction en forme de D où un millier de personnes pouvaient se rassembler. On y a vu des cases reliées entre elles par des ouvertures, qui servaient d’habitations ou d’entreposage. Par exemple, dans l’une, des milliers de turquoises ont été retrouvées; dans une autre, des centaines de pots servant à la préparation des boissons, comme du chocolat. C’est étrange que ces objets aient été laissés sur place. Les gens vivaient là tous proches les uns des autres, ce qui n’est pas très différent de maintenant car, nous aussi, nous avons des maisons ou des appartements qui sont collés (HLM, Coop, etc.).



Au centre de la construction, il y avait aussi une quarantaine de kivas de toutes les grandeurs. Ce sont des installations rondes creusées dans le sol, qui étaient recouvertes d’un toit de bois et où les Chacoyans se réunissaient pour des cérémonies ou simplement pour leurs tâches collectives, cuisiner par exemple, s’occuper des enfants, surtout quand il faisait trop froid ou trop chaud à l’extérieur.



Les autres complexes du canyon étaient agencés selon le même principe, mais de plus petite taille. Les archéologues aussi ont découvert sur les parois du canyon plusieurs endroits où les anciens habitants avaient dessinés des pétroglyphes (desseins sur la pierre) de mains ou d’animaux de la région. 



Lou Andrea

 

Mesa Verde


Mesa Verde est aussi un National Park qui, lui aussi, est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est un très grand parc, où on a roulé un bon moment dans les montagnes avant d’atteindre les randonnées qu’on voulait faire pour aller admirer des habitations

troglodytes construites par des Anasazis et habitées du IXe  au XIVe siècles environ, comme à Chaco Canyon. Placées sous le rebord de la falaise, les maisons étaient protégées du soleil ardent et du vent. Par contre, pour toutes les randonnés, on devait être accompagnés d’un guide et payer 5 $ US par personne, même pour Nina. Donc, on a fait une seule randonnée en famille et papa et maman en ont fait une autre ensemble.


Puisque les maisons étaient construites dans des alcôves à flanc de falaise, il fallait monter et descendre pleins d’échelles et d’escaliers pour y accéder. On est même passés dans un tunnel super étroit. Là aussi, il y avait quelques kivas. En famille, on a visité Balcony House, un complexe assez petit avec seulement deux kivas. L’endroit servait soit de retraite spirituelle, de lieu de fête restreint et occasionnel, de lieu défensif où se retirer. Mes parents, eux, sont allés voir Cliff Palace, une construction beaucoup plus grande où un village entier vivait.



Lou Andrea


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